Lundi, le ministre de la Santé, François Braun, a regretté sur France Inter l’absence de “responsabilité” des médecins libéraux, dont les deux principaux syndicats ont annoncé leur rejet des nouveaux tarifs de consultation proposés par l’Assurance maladie. La Caisse nationale d’assurance maladie propose notamment que toutes les consultations médicales soient revalorisées de 1,50 euro. Une proposition qui a suscité l’ire des médecins, qui sont au bord de la rupture avec l’Assurance-maladie et n’entendent pas se laisser imposer ces nouveaux tarifs.
Une augmentation des tarifs insuffisante
Les tarifs proposés par l’Assurance maladie sont bien trop faibles, selon les médecins libéraux. Les syndicats représentatifs, dont l’Union française pour une médecine libre (UFML), estiment que la revalorisation de 1,50 euro ne représente pas une juste compensation pour leur travail. Ils souhaitent une revalorisation plus importante pour les consultations médicales, afin de pouvoir continuer à exercer leur métier dans de bonnes conditions.
Mais ces demandes ne semblent pas être entendues par le ministère de la Santé. Le ministre François Braun a affirmé que la revalorisation proposée était la plus importante proposée depuis des années et que celle-ci serait financée par l’Assurance maladie. Les médecins sont donc face à un ultimatum : accepter les tarifs proposés ou prendre le risque de voir leur activité réduite.
Une défaite à mettre à la boutonnière de M. Macron ?
Pour Jérôme Marty, le président de l’UFML, cette impasse représenterait une défaite à mettre à la boutonnière de M. Macron. En effet, le chef de l’Etat a promis de rééquilibrer le système de santé français, ce qui passe notamment par une revalorisation des tarifs des médecins libéraux. Mais cette revalorisation ne semble pas à la hauteur des attentes des médecins, qui restent sceptiques quant à l’avenir de leur profession.
En attendant, la situation est donc bloquée et il n’y a pas de solution à court terme. Les médecins libéraux sont donc devant un choix cornélien : accepter les tarifs proposés ou prendre le risque de voir leur activité réduite. Une situation qui ne fait que souligner l’importance de trouver rapidement un accord entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux, afin de garantir la santé des patients.